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samedi 28 mai 2016

Sociopolitique : ledit "clientélisme"

Sociopolitique
"clientélisme", origines et actualité

*   *   *
Cher(e)s internautes qui lisez ceci: ne vous méprenez pas.
Le texte qui suit est très modestement composé dans le but tout autant - égoïste (pour tenter d'y voir plus clair par moi-même) que pour tenter de faire partager mes propres réflexions aussi bien par mes proches et ma petite famille (enfants et petits-enfants, présents et à venir) que par un autre auditoire, ici ou ailleurs..!

D'emblée, soyons "au diapason" des titre et sous-titre : comme tant d'autres usagers d'internet, je me réjouis des facilités offertes par Blogger et par Google pour la réalisation de tout ceci. 

Lesdites "études classiques" c'est-à-dire (sans approcher les détails organisationnels propres à chaque système original et,ou officiel, d'enseignement) incluant l'apprentissage et la pratique, en thème et version, desdites "langues anciennes" : hébreu, grec ou latin, ont été complètement abandonnées dans leur aspect OBLIGATOIRE sine qua non depuis lesdites 'Golden Sixties', et laissées au bon-vouloir des parents ou tuteurs des enfants mineurs d'âge, dans la plupart des pays d'Europe occidentale.

Ne me laissez pas sous-entendre que je suis un de ces "vieux barbons" nostalgiques d'un quelconque ordre ancien que je rêverais de voir rétabli de quelque façon que ce soit.

Toutefois je ne suis pas sûr et certain que cette nostalgie n'est pas précisément ce dont rêvent quelques autres "vieux barbons" nostalgiques, détenteurs d'une quelconque autorité dans leur communauté - légitime ou non, allez savoir.! 

Revenons à l'actualité de 2016 - et tentons d'imaginer un probable futur à venir.

Grâce à internet et bien entendu - on n e le dira j a m a i s assez..! grâce à Blogger et à Google (n'oubliez pas S.V.P. la sébille disposée pour recevoir vos dons, à la sortie)
Blogger et Google dont les apports technicomédiatiques sont devenus incontournables pour déchiffrer la jungle du Web (la Toile d'araignée) j'ai l'insigne honneur de vous présenter la comparaison qui suit, de laquelle vous - cher(e)s internautes qui lisez ceci, tirerez vos propres raisons et vos propres réflexions.

Cela "va sans dire"..,
aucun parallèle ne sera fait avec les systèmes sociopolitiques à l'oeuvre dans aucun autre pays adhérent aux Traités internationaux actuellement en vigueur : Europe, Commonwealth, O.C.D.E., etc..!

Pour satisfaire une habitude personnelle qui fut pour moi pratiquement (dé)formation professionnelle : voici des éléments d'histoire relatifs à une période de l'Antiquité qui précéda de peu la scission de l'Empire de Rome et l'accession concomitante du Christianisme, au rang de religion d'Etat, par le nouveau promu "César" de l'Empire d'Orient Constantin autoproclamé - notamment., "Sol invictus".

http://www.empereurs-romains.net/emp18.htm

https://www.scribd.com/doc/193679573/Livre2-Christianisme-Romain-en-Questions

*   *   *

"La plèbe s'est définie pendant longtemps par l'absence de droits politiques. Mais elle n'est pas homogène du point de vue de la richesse. On peut distinguer plusieurs couches sociales dans la plèbe.

 Les plébéiens les plus riches
La partie la plus riche des plébéiens, vivant comme certains patriciens, en particulier ceux qui sont les chevaliers. Certains de leurs descendants, qui sont suffisamment riches pour entrer dans les classes supérieures du cens, peuvent espérer faire une carrière politique en suivant le cursus honorum. Parmi eux on trouve, des marchands en gros (les negotiatores), les financiers (argentarii). Ces professions bien que très rémunératrices étaient jugées incompatibles avec la carrière politique. Ils n'est pas rare que ces hommes aient des clients.

 La couche moyenne
On y retrouve les membres des 160 métiers spécialisés des artisans de Rome. Parmi eux les artisans. Ce sont des citoyens libres et possèdent souvent des esclaves. Ils se regroupent dans des collèges (associations professionnelles) qui leur servent à défendre leurs intérêts (pour le ravitaillement ou contre les impôts et taxes). Au moment des campagnes électorales, Ils peuvent servir de milices privées pour de riches romains qui veulent se faire élire.

 Les prolétaires
 Les prolétaires sont ceux qui n'ont que leurs bras pour vivre. Ils sont de petits artisans, ou des ouvriers travaillant au jour le jour. Ils sont généralement qualifiés pour échapper à la concurrence que leur font les esclaves.


Pour leur fournir du travail, les autorités les emploient sur les grands chantiers urbains, la construction des monuments ... Ils bénéficient des distributions de nourriture faites par les autorités ou bien des personnes privées (secours appelés la sportule). Malgré la difficultés de les connaitre, faute de traces archéologiques, on pense qu'ils seraient environ 320 000 à la fin du Ier siècle

 Les déclassés
 Les déclassés forment la tourbe. Ils vivent de rapines, de crimes et de délits divers. Ils ne survivent que par les distributions publiques de nourriture et de ce que leur rapportent leurs méfaits. Ils sont craints des autorités car ils peuvent rapidement se révolter et sont près à tout pour avoir de quoi survivre. On tente de les faire partir pour peupler des colonies, mais cela a peu de succès.


 Les ruraux
 Les ruraux représentent environ 90 % de la population totale de la cité (les esclaves comptent pour près de la moitié).

Les ruraux sont en partie des travailleurs agricoles libres. Mais ils ne possèdent pas la terre qu’ils travaillent ou ne disposent que d'une toute petite surface insuffisante pour vivre. Leur travail est dur. Ils sont souvent obligés de partir et ont des dettes importantes envers des prêteurs qui peuvent être leurs employeurs. Le brigandage est important dans les campagnes."


Source:


mardi 24 mai 2016

Le Camping des Huns

Le Camping des Huns
Le prétendu "néo-libéralisme" hongrois dans
la perspective filmographique de Michaël Haneke

*  *  *
La relative victoire du candidat écologiste autrichien au deuxième tour des élections présidentielles - obtenue "sur le fil du rasoir" grâce aux votes par correspondance, fait transparaître à quel point une société européenne d'économie avancée, bénéficiant d'un fonds social et culturel unanimement reconnu aux sources du patrimoine universel de l'humanité, peut se révéler profondément divisée comme par une faille comparable à une fissure tectonique.

Dans les deux ans, pour les élections législatives, on en aura le coeur net.

Le réalisateur Michaël Haneke - très précisément dans l'une de ses oeuvres intitulée Le Ruban blanc, a mis en lumière de façon magistrale ce hiatus socioculturel, ce sensible problème de psychologie différentielle applicable à des enquêtes sociologiques encore à développer, propres à susciter des analyses d'anthropologie comparée d'où tirer des conclusions certes passionnantes.!

Michaël Haneke a pu bénéficier - un peu comme Angela Merkel.!, d'une éducation protestante "réformée" au sein d'un milieu traditionaliste en matière de moeurs, et conservateur au point de vue social et politique. 

Rappelons que leur enfance se passa pour l'un en Autriche, comme pour l'autre en Allemagne de l'Est à l'ombre (d'un côté comme de l'autre) du Mur de Berlin - pendant que les surplus de l'effort de guerre de l'Oncle Sam étaient notamment réutilisés dans la maintenance  d'une "guerre continue" sur le front coréen d'abord, vietnamien ensuite, et pour garnir d'ogives nucléaires le cordon sanitaire de l'Otan en Europe de l'Ouest autour de l'U.R.S.S.

Or que devons-nous constater en 2016? Dans les critiques adressées à l'auteur de l'article ci-dessous, on remarque une rhétorique habilement construite autour des théories économiques de Thomas Hayek, lesquelles théories n'ont jamais été appliquées par aucun gouvernement ni d'hier ni d'aujourd'hui. 

Dans la mesure où l'un ou l'autre génial homme d'Etat essayait de les mettre en application, c'est alors qu'on verrait se profiler les stigmates de la stagnation économique et sociale, avec son cortège d'injustices vécues au quotidien (déjà sensibles, mais en sourdine) et le masque hideux de la régression culturelle et sociale sur fond de propagande réactionnaire de l'extrême droite.

Ces charmantes personnes de l'extrême-droite parfois ne seraient-elles pas aussi celles qui profitent des entreprises de pillage organisé notamment sur le front des industries extractives en des lieux éloignés qui n'attirent pas les journalistes, comme dans le Nord canadien, ou dans les glaciers du Sud des Andes.

*  *  *
       9 février 2016 par

Analyse – Aux racines du populisme en Hongrie

Ce qui suit est la traduction d’un article de l’économiste hongrois Zoltán Pogátsa publié dans la « Revue Visegrad » en avril 2014. La Fidesz venait alors de remporter les élections législatives pour la seconde fois consécutive, avec une majorité parlementaire des deux-tiers. Aujourd’hui encore, cette analyse est particulièrement éclairante et permet de comprendre pourquoi le gouvernement du Premier ministre hongrois Viktor Orbán reste populaire.


L’article a été publié le 8 avril sous le titre « Understanding Hungary: The social prerequisites of political democracy ». Il est consultable en anglais sur le site de la Revue Visegrad.


Si le parti conservateur Fidesz de Viktor Orbán a perdu bon nombre de voix depuis sa première élection en 2010, l’opposition en avait perdu beaucoup plus dès 2009, et a été incapable de reconquérir son électorat depuis. Elle est aujourd’hui fragmentée et caractérisée par des rivalités internes entre des dirigeants dont la réputation était déjà en berne cinq ans plus tôt. Ferenc Gyurcsány a quitté le pouvoir avec une cote de popularité de 15%, Gordon Bajnai de 25%, selon les sondages. 58% des Hongrois estiment que ce dernier a gouverné de façon irresponsable et 62% pensent que son passage au pouvoir peut être qualifiée d’« anarchique ».
L’image d’« expert » dont jouit Bajnai chez les libéraux n’est donc pas partagée par la société en général. Enfin, plus aucun ténor ne guide le parti, et aucun bilan critique de sa politique n’a été fait depuis les dernières débâcles : les critiques adressés à la majorité en place laissent donc la majorité des citoyens hongrois de marbre. Pire, c’est même le parti d’extrême droite Jobbik, qui absorbe le vote de protestation et menace de devenir le principal parti d’opposition [il l’est de fait aujourd’hui, ndlr]. L’exemple hongrois illustre parfaitement le vieil adage emprunté à Walter Benjamin : « la montée de la droite est un échec de la gauche »…

Libéral/social-démocrate

On peut s’interroger aussi sur la couleur politique réelle de l’opposition. Dite de gauche, elle est en fait le résultat d’un mélange confus de forces politiques qui ont accepté l’étiquette de « gauche libérale » pour se distinguer de la Fidesz. Mais ce qualificatif est un oxymore. Le libéralisme, tel que représenté par le FDP allemand ou les Libéraux-Démocrates britanniques, relie le libéralisme culturel avec une vision économique favorable du marché. Le libéralisme de gauche n’a donc pas de sens : le courant politique reliant la politique culturelle libérale avec une orientation sociale de l’économie, et une approche centrée sur l’État-providence est la sociale-démocratie. Tertium non datur.
Cependant, dans les anciens États socialistes, même les intellectuels urbains aux valeurs sociales claires hésitent encore à se faire appeler sociaux-démocrates. Dans le même temps, les libéraux qui n’ont jamais réussi à obtenir une majorité, même dans les pays les plus développés économiquement, ont un vrai intérêt à perpétuer cette confusion sémantique. Ils ont profité de la Troisième Voie empruntée en Europe occidentale pour justifier le virage néolibéral des partis socialistes d’Europe orientale, laissés sans identité idéologique claire après la chute du communisme. (Au moins l’Europe occidentale avait-elle développé l’État-providence avant que les sociaux-démocrates ne deviennent néolibéraux. Ce qui n’a pas été le cas en Europe de l’Est.)
C’est précisément ce qui s’est passé en Hongrie, provoquant l’épais brouillard idéologique au sein de la « gauche » hongroise jusqu’à aujourd’hui. Après la transition de 1990, le Parti socialiste, successeur de l’ancien parti unique, a été laissé sans orientation politique claire, sauf pour ce qui est de l’extrême pragmatisme et de l’opportunisme. Depuis lors, il a gouverné la Hongrie dans trois gouvernements de coalition avec leur partenaire minoritaire, les libéraux [SZDSZ, ndlr], dont la popularité n’a cessé de diminuer jusqu’à leur éviction du Parlement.
Les libéraux ont dominé ces coalitions avec un agenda néolibéral et le font encore aujourd’hui au sein de l’opposition. Dans de nombreux domaines comme la création d’emplois, le développement économique, la politique sociale, l’État hongrois n’a mis en place aucune politique ambitieuse, et seule l’attraction des investissements étrangers a pu bénéficier d’une politique vraiment volontariste. Aucun débat n’a pu être abordé sur l’adoption d’un modèle de développement, allemand (Rheinland), scandinave d’État-providence négocié, ou même français ou d’Extrême-Orient. L’obsession pour les modèles théoriques de capitalisme basé sur le marché – qui en réalité n’existe nulle part – a conduit à des salaires faibles et à une économie faible, accueillant les activités à faible valeur ajoutée des fins de chaînes de production des multinationales, provoquant des dégâts sociaux considérables.
Comme la plupart des pays de la région Europe centrale et orientale, le taux d’emploi en Hongrie est resté bien en deçà de la moyenne de l’UE. L’écart de productivité avec l’Europe occidentale, lui, a augmenté depuis l’adhésion à l’UE, comme la différence de salaire. Dans ces domaines, la Hongrie ressemble à la quasi-totalité de la région de la CEE. A parité de pouvoir d’achat, le salaire moyen hongrois – situé à environ 30% de la moyenne de l’UE – offre un niveau de vie comparable au cinquième le plus bas des sociétés d’Europe occidentale. Toutefois, environ deux tiers des Hongrois vivent en dessous de ce niveau de revenu moyen ! Quatre millions d’entre eux ont des revenus inférieur au seuil vital de subsistance, selon le Bureau central de la statistique. Environ trois millions de Hongrois ne font que survivre d’un mois à l’autre. Les prix de la nourriture et de l’énergie équivalent à 83% de la moyenne de l’UE, 85% pour les tissus, 95% pour les chaussures, 71% pour les transports, et ceux de la communication à 109%…
A parité de pouvoir d’achat, le salaire moyen hongrois – situé à environ 30% de la moyenne de l’UE – offre un niveau de vie comparable au cinquième le plus bas des sociétés d’Europe occidentale. Toutefois, environ deux tiers des Hongrois vivent en dessous de ce niveau de revenu moyen !
En 2009, dernière année du parti socialiste au pouvoir, la Hongrie (avec le reste des pays formant le groupe de Visegrad) était l’un des pays consacrant le moins d’argent pour les dépenses sociales dans l’Union européenne. La Hongrie y consacrait alors 23,5% de son PIB, et d’autres pays de la région encore moins : 20,4% pour la République Tchèque, 19,7% pour la Pologne et 18,8% pour la Slovaquie. Contre une moyenne de l’Union européenne de 30,3%… Les pays méditerranéens, réputés pour avoir des régimes de protection sociale peu développés, ont également des dépenses supérieures à celles de la Hongrie (Espagne 25%, Portugal 26.9%, Italie 29,8%). Sans parler des États-providence scandinaves à part entière (Suède 32,1%, Danemark 33,4%). La comparaison est d’autant plus surprenante que la Hongrie a une population très âgée, l’un des plus faibles taux d’emploi de l’UE, ainsi que l’une des pires situation en termes de santé de ses citoyens. Les dépenses sociales par personne s’élèvent à € 3478 (en parité de pouvoir d’achat), ce qui demeure deux à trois fois moins important qu’en Europe occidentale…
Qui plus est, la «gauche » libérale a laissé en héritage un système de «redistribution perverse», comme le désigne Zsuzsa Ferge, professeur de sciences politiques. En 2009, à la fin de leur mandat, les politiques sociales permettaient en réalité une redistribution des richesses à l’envers : du bas de la société vers le haut ! Ainsi la Hongrie (une fois de plus, comme les autres États de la région) a beau avoir un coefficient de Gini (indicateur qui mesure l’inégalité des revenus) relativement faible en comparaison internationale, cela cache le fait que la participation de la Hongrie à l’économie mondiale est caractérisée par un mélange d’activités à faible valeur ajoutée et de bas salaires, et qu’en réalité c’est la distribution assez uniforme des revenus qui permet de faibles inégalités.
Une autre dimension caractéristique de l’État-Providence hongrois est l’éducation. Selon des recherches menées par le spécialiste de l’éducation Péter Radó sur les données internationales de PISA, 72% du niveau de scolarité des étudiants hongrois est déterminé par l’endroit où l’école est située. Le chiffre correspondant pour la Finlande est de 8%. Ainsi, même la mobilité scolaire est à l’arrêt.
Il y a vingt-cinq ans, au moment de la transition, les Libéraux s’imaginaient que les citoyens socialisés dans une société soviétique se transformeraient en un claquement de doigts en citoyens d’une société ouverte et de libre compétition. En réalité, seule une couche très étroite de la société hongroise est en mesure de rivaliser, de développer une entreprise bourgeoise et l’ethos civique, de profiter d’une réelle mobilité, et de demeurer indépendante des réseaux clientélistes et du populisme. Et cette couche étroite se trouve déjà au sommet, le reste de la population ne disposant pas des ressources privées nécessaires. En conséquence, l’extension de cette élite grâce au marché, tel qu’imaginé par les néolibéraux, est un vœux pieux.
« Seule une couche très étroite du haut de la société hongroise est en mesure de rivaliser, de développer une entreprise bourgeoise et l’ethos civique, de profiter d’une réelle mobilité, et de demeurer indépendante des réseaux clientélistes et du populisme ».

Les conditions préalables de la démocratie politique sociale

Mais la question n ‘est pas seulement économique : la démocratie est également impactée. Comme Gosta Esping Andersen (et Barrington Moore) nous le rappelle, la démocratie est possible seulement en présence d’une large classe moyenne. Il définit les individus appartenant à la classe moyenne comme ceux possédant l’indépendance matérielle et un niveau d’éducation permettant de suivre et de prendre part au débat public. Dans une société post-communiste comme la Hongrie, les deux manquent. Dans cette société appauvrie, seule une très mince couche supérieure de la société dispose de l’indépendance financière pour rester à l’écart des réseaux clientélistes de patronage qui se tissent à travers la société hongroise. Le reste de la société préfère les achats populistes concrets aux promesses de long terme dont ils ont assez.
Quant à l’éducation, selon les données du recensement de 2005, plus de la moitié de la société possède un niveau d’éducation inférieur à un examen final de l’école secondaire. Seulement 25,2% avaient un niveau égal à ce diplôme, et 11,7% possédaient un diplôme universitaire. Bien sûr, il est insensé de penser que les niveaux d’éducation correspondent de manière déterministe à la compréhension des affaires publiques, mais dans un monde où on attend des électeurs qu’ils se prononcent sur l’énergie nucléaire et l’Union monétaire européenne, il est probable qu’il s’agisse d’une correspondance stochastique. Compte tenu de la qualité de l’enseignement supérieur de la CEE, même les diplômés universitaires sont suspectés d’être parfois peu compétents. Pouvons-nous donc être surpris par les explications superficielles des citoyens pour justifier leurs choix politiques ? Pourquoi y-a-t-il si peu de discussions autour des conditions sociales d’une démocratie politique ?

L’ethnicisation remplace les classes sociales

On pourrait penser que dans une société si paupérisée, la gauche politique devrait être capable de capter l’attention des électeurs par une rhétorique économique de classe. Or, ce type de narration est absent en Hongrie. Les socialistes ont rejeté un tel vocabulaire, craignant qu’il ne rappelle leur passé dictatorial. Les libéraux, qui ont superposé leur idéologie sur celle des socialistes, ne pensent naturellement pas en termes de classe. Comme Antonio Gramsci l’a souligné, ils créent un discours hégémonique dans lequel les intérêts de la classe moyenne sont représentés dans le discours public comme étant universalistes. La « gauche » hongroise utilise un langage libéral quand il s’agit d’économie.
Avec leurs problèmes de gouvernance et de corruption, les politiciens socialistes ont besoin d’une légitimation pour conserver leurs électeurs. Ils l’ont trouvé dans le jeu de la diabolisation mutuelle souvent joué par les partis de l’entente, auquel le Fidesz de Viktor Orban participe également volontiers. La droite accuse les socialistes d’être anti-nationaux, tandis que les socialistes accusent la Fidesz d’être antidémocratique. Ils arguent qu’Orbán et le Fidesz sont en quelque sorte non-Européens et en dehors des limites de la démocratie. Cette rhétorique a été considérablement affaiblie par le fort soutien que le Parti Populaire européen a prêté à Orbán. Le PPE l’a approuvé institutionnellement lors du débat au Parlement européen concernant le rapport Tavares critiquant la démocratie hongroise. Joseph Daul, le Président du PPE a même qualifié Orbán de « meilleur leader de la Hongrie » lors d’un rassemblement à Budapest au cours de la campagne électorale de 2014. De plus, les électeurs ont échoué à comprendre pourquoi les socialistes et leurs alliés libéraux ont pris part au Parlement et aux élections d’Orban, désignant le premier comme étant creux et le second comme injuste. La rhétorique affaiblie du camp socialiste-libéral a conduit à une incapacité à attirer les électeurs.
Le parti qui a réussi à attirer les voix contestataires de ceux qui se sont détournés de la Fidesz a été le Jobbik d’extrême droite. Leur vision ethnicisée du monde a ainsi trouvé un écho auprès des électeurs qui avaient été socialisés dans la narration ethnicisée de l’ancien système éducatif hongrois et avec les débats publics qui ne proposaient pas de discours de classe alternatif. Les Juifs sont ainsi considérés par ces électeurs comme étant l’élite en place, les Roms comme la sous-classe gênante.
« Les Juifs sont ainsi considérés par les électeurs du Jobbik comme étant l’élite en place, les Roms comme la sous-classe gênante ».
L’absence de théorie basée sur la classe a une longue tradition dans le 20ème siècle hongrois. La République des Conseils de 1919 a complètement discrédité la gauche radicale. Ensuite, dans un pacte entre les sociaux-démocrates et le régime Horthy, même la gauche modérée a accepté un niveau extrême d’auto-limitation en échange d’une exemption de persécutions. Ils ont accepté d’être interdits d’organisation avec les syndicats. En étant présents au Parlement avec une fraction dont la taille avait été plafonnée, ils ont même légitimé le régime Horthy comme une démocratie formelle. Avant la 2ème Guerre mondiale, le discours social-démocrate basé sur la classe était ainsi presque absent en Hongrie.
Les discours ethnicisés l’ont alors remplacé. Comme le montre l’historien Krisztián Ungváry, le rôle des Juifs dans le développement du capitalisme a été un phénomène plus marqué en Hongrie que partout ailleurs en Europe. Les professions capitalistes typiques (entrepreneurs, journalistes, avocats, médecins, etc.) étaient dominés par les Hongrois d’origine juive à hauteur de 50 à 75%, qui ont été désignés par le droit hongrois comme «étrangers». Budapest, la forteresse du capitalisme hongrois, abritait plus de 20% de Juifs. Dans le même temps les inégalités sociales du régime Horthy étaient choquantes. 80% de la société ne possédait que 40% de la richesse et 65% à 80% de la population vivaient en dessous du minimum vital. En dépit de l’afflux massif de Hongrois « de souche » des pays voisins, la Hongrie souffrait d’une énorme émigration. La politique sociale était inexistante.
En raison de la rhétorique dominante du droit, les inégalités sociales ont été interprétées comme des différences ethniques. Un «changement de garde», avec le remplacement des Juifs par des Hongrois à des postes importants, était en permanence à l’ordre du jour. Le résultat dramatique de cette hystérie qui s’amplifiait se conclut par la mort de 600 000 Hongrois d’origine juive dans l’Holocauste.
Après la seconde guerre mondiale , le régime de l’État socialiste persécuta les meilleurs dirigeants sociaux-démocrates et discrédita la gauche hongroise. En 1989, toutes les idées rappelant aux gens la rhétorique communiste étaient perçus comme stupides et risibles. Hayek et la critique de l’économie planifiée de l’école autrichienne sont alors devenus populaires, à une époque dominée par Thatcher et Reagan.
Les socialistes hongrois se sont laissé dominer par l’idéologie néolibérale de leurs partenaires libéraux. La détresse sociale qui en a résulté a déjà été évoquée. Beaucoup de Hongrois défavorisés, scolarisés dans des narrations ethnicisées, ont une fois de plus commencé à interpréter le monde par le seul cadre d’analyse à leur disposition. Les plus modérés ont été attirés par le discours de Viktor Orbán de la «lutte pour la liberté» hongroise contre l’UE et le FMI. Les plus radicaux se sont une fois de plus mobilisés contre une « élite juive » et contre un «Tsigane de sous-classe, paresseux et parasitaire ». Le sort des Roms est particulièrement crucial ici. Les sondages indiquent que près de 80% des Roms appartiennent au cinquième le plus pauvre de la société hongroise (ce qui, bien sûr, ne signifie pas qu’ils en forment la majorité, même dans ces cohortes pauvres.) Les Roms ne côtoient presque que d’autres Roms, ce qui limite sérieusement le capital social et limite sensiblement la mobilité et la distanciation de la culture de la pauvreté. Presque aucun Rom n’obtient de diplôme universitaire, et ils sont massivement sous-représentés même à des niveaux d’enseignement intermédiaires. Le grand public outré, ne voit que les Roms qui vivent de l’aide sociale ou condamnés à vivre de larcins, renforçant ainsi les stéréotypes. La Cour des comptes hongroise a publié un rapport sur les politiques roms post-transition, et les a décrites comme fracturés, incohérentes et inefficaces en tant que politique publique. L’idée que la société fournit toute l’aide dont un individu peut avoir besoin et que pourtant les Roms continuent à en abuser est fausse, c’est en fait l’inverse qui est vrai !
Une politique de fond pour améliorer la condition sociale des Roms n’a encore jamais vu le jour dans cette période post-transition en Europe centrale et orientale. Les coalitions socialo-libérales hongroises n’ont jamais créé, financé ou géré de politiques publiques qui auraient permis à la classe ethnicisée et marginalisée des Tsiganes de combler le retard créé par des siècles d’inaction. […] Il faudrait un « système « aveugle aux couleurs » pour l’éducation, l’emploi, la politique sociale, les transports publics et les soins de santé, qui créerait l’égalité de fait plutôt que l’égalité des chances tout à fait insuffisante, toujours évoquée mais jamais atteinte à ce jour. « Monsieur tout-le-monde » a cette sous-classe ethnicisée constamment en tête. Leur «mode de vie parasitaire» est vivement pointé du doigt par les masses aux faibles niveaux de vie, bien que les dépenses sociales totales consacrées aux 10% les moins fortunés de la société, (y compris celles pour les non-Roms), ne représentent pas plus de 1,6% du PIB. Des montants d’un ordre équivalent disparaissent des budgets de l’État sous la forme de corruption et de clientélisme, ou sont consacrés à un État inefficace et à sa mauvaise politique économique. Cela est bien entendu beaucoup moins visible, et les citoyens se sentent impuissants pour renverser la situation. Il est plus aisé et psychologiquement plus apaisant de cibler son indignation non pas sur l’abstrait, l’inconnu et le lointain, mais contre ceux qui sont présents, familiers, troublants et avec qui l’on est en conflit direct.
Les droits humains sont sans aucun doute centraux. Les campagnes anti-racistes sont vitales. Mais au-delà des questions de discrimination, la question tsigane reste un défi socio-économique. La hausse durable de la pauvreté chez les populations roms d’Europe orientale exige un État-Providence avec une politique volontariste.
On fait souvent remarquer que le Jobbik d’extrême-droite est le parti le plus populaire chez les jeunes. On ne peut comprendre le ressentiment de ce groupe que lorsque qu’on prend en compte des statistiques assez parlantes : le chômage des jeunes est de 30%, 47% des 18-35 ans sont contraints à vivre chez leurs parents, 75% d’entre eux sont incapables d’auto-suffire à leurs besoins, et ceux qui le peuvent n’épargnent qu’en moyenne 32 € par mois.

Les élections de 2022 sont toujours ouvertes

La nuit de l’élection après la large défaite [au printemps 2014, ndlr], les leaders de la « gauche libérale » se sont engagés à rester plutôt que prendre leur responsabilité. Ils formeront l’opposition de la « Gauche libérale » au Parlement. Avec leur présence, ils perpétueront la majorité des 2/3 de la Fidesz jusqu’en 2018. Les élections de 2022 sont toujours ouvertes…

4 Commentaire

  1. Zoltán Pogátsa est surtout un idéologue gauchiste alors il est pas vraiment très crédible comme type pour expliquer la montée de Fidesz.
    Comme tout bon gauchiste, il accuse le libéralisme (ou ses variantes: ultralibéralisme et néolibéralisme) alors que contrairement à ses délires, la gauche hongroise n’a jamais été libérale.
    La Hongrie a surtout été victime d’une mafia post communiste qui a pillé la Hongrie à son profit. L’oligarchie n’existe que dans un système dirigiste (socialiste). Le socialisme conduit à la mise en place d’un système oligarchie où l’économie st contrôlé par quelques personnes proches du pouvor. Dans un économie de marché libre, il n’y a pas d’oligarchie possible. Pour avoir un système oligarchique, il faut que l’état intervienne dans l’économie.
    La Hongrie a souffert de cette oligarchie qui l’a pillé. Il n’a rien de libéral là dedans c’est même le résultat du socialisme. Tout pays socialiste finit par devenir oligarchique.
    Le capitalisme de connivence (est quand l’État soutient certaines entreprises, soit qu’il cède à leur pression par corruption, soit que ce soit de sa part une volonté délibérée à des fins politiques) est le résultat de l’étatisme et n’a pas grand chose avoir avec le « vrai » capitalisme ou avec le libéralisme. La gauche était une mafia post communiste qui a pillée la Hongrie. Fidesz a détruit le système oligarchique de la gauche pour en créer un nouveau composé de proches du pouvoir qui pillent la Hongrie.
    Oui, la gauche a pratiqué des privatisations mais il s’agissait pas de libéralisme mais de pillage: on vendait pour une bouchée de pain les entreprises nationales à des amis proches du pouvoir.
    La gauche au pouvoir avait un seul but: s’enrichir. Peut être que pour cet « économiste », libéralisme = rechercher à s’enrichir un maximum mais ce ne p’est pas cela le libéralisme qu’il se renseigne un peu sur ce qu’est le libéralisme.
    Quand aux dits « libéraux » hongrois, ce sont clairement des sociaux libéraux. Le social libéralisme est du socialisme « pragmatique », c’est dans certains pays, la gauche s’est rendu compte du désastre économique qu’est le socialisme alors elle a évoluée en un socialisme intégrant différents éléments libéraux. En gros, l’idée principale c’est que pour pouvoir redistribuer les richesses, il faut en créer. Lisez les grands noms de ce courant et vous verrez par vous même que ce sont des ardents défenseurs de l’état providence. Les sociaux libéraux sont des gens qui veulent
    un état providence qui puisse fonctionner tout en essayant de préserver les entreprises.
    Le mot « néolibéralisme » n’existe pas, ce mot ne veut rien dire, il n’a aucun sens. C’est l’exemple type d’un anti-concept (au même titre que ultralibéralisme). Personne ne se dit néolibéral. Demandez à quelqu’un qui utilise de ce terme néolibéral qu’est ce que cela veut dire ?? quel est la définition ?? Dans bcp de cas, il en sera totalement capable et même s’il arrive, sa définition sera différente de celle d’une autre personne employant aussi ce terme. Demandez à dix personnes leur définition du néolibéralisme, vous aurez de grandes chances d’avoir dix définition différentes.
    Même s’ils ne sont pas d’accord entre eux sur la définition de ce mot, un certain nombres de personnes font diront que c’est un mouvement du début des années 80. Pourtant, le mot néolibéral vient de la fin du 19 siècle et a été utilisé tout au long du 20 siècle même s’il est vrai qu’il a été grandement popularisé par les antilibéraux depuis vingts ans. Les antilibéraux utilisent de ce mot néolibéralisme (tout comme ils utilisent du mot ultralibéralisme) car le mot libéralisme a une certaine connotation positive en tout cas dans sa dimension politique. Un certain nombre de principes fondateurs de l’état de droit et de la démocratie (que l’on appelle démocratie libérale) découle du libéralisme (politique). Voilà pourquoi les antilibéraux pour critiquer le libéralisme préfère utiliser d’autres termes comme néolibéralisme (qui sous entend une déformation du libéralisme) ou ultralibéralisme (qui sous entend un extrémisme).
    L’avantage avec le mot néolibéralisme c’est qu’on peut utiliser ce mot à tort et à travers, on peut utiliser ce mot pour désigner tout ce que l’on veut. De toute facon , tout ce qui va mal c’est de la faute du méchant néolibéralisme (même si l’on sait pas trop ce que c’est). Je trouve cela pathétique.
    En général, avec les gens qui employent le mot néolibéralisme: ce sont soit des antilibéraux qui ne changeront pas d’opinions et qui sont de mauvais soit des gens ignorants (ignorance qui est totalement compréhensible étant donné le climat antilibéral de la France) soit des gens qui utilisent ce mot car cela fait vendre.
    Il y a même des gens utilisant le mot néolibéralisme qui vous disent qu’il est impossible de définir ce mot .
    Si vous demandez aux gens de dire ce sont qui les néolibéraux, là aussi leurs réponses sont très floues. Même si la plupart vous diront que Tatcher et Reagan sont des piliers du néolibéralisme, en général, pour le reste ils ne sont pas d’accord d’entre eux. Une bonne partie disent aussi que Friedman était un néolibéral (sans doute parce que c’est l’économiste libéral le plus connu du 20 siècle, en général, le seul économiste qu’ils connaissent) . Une bonne partie des antilibéraux utilisent le mot néolibéralisme croyent que l’école néoclassique est néolibéral montrant toute leur ignorance de l’économie et de la pensée économique. J’ai déja vu des gens disant que Keynes était un néolibéral
  2. Le parti libéral hongrois est un parti social libéral considéré comme de centre gauche. Si ce parti avait été libérale comme le croit l’auteur, il n’aurait certainement pas été un parti de gauche. Désolé mais entre les sociaux démocrates et les sociaux libéraux, la différence est tenue (pour ne pas dire inexistante). C’est plus au moins la même chose: c’est un socialiste.
    Je reconnais parfaitement que la gauche hongroise n’a jamais été composé de gens pétris d’idéaux socialistes, social libérales ou même de gauche mais qu’ elle était composée d’anciens communistes avides de pouvoir et d’argent. Mais ce n’est pas pour cela que l’on peut les accuser d’être libéraux car n’en déplaise à Zoltán Pogátsa, le gauchiste, ce n’est pas du tout le cas.
    Je ne suis même pas sûr qu’ils peuvent être considérés comme des politiciens, ce sont plutôt des mafieux.
    Tout politicien pratique la démogagogie. Oui, Orban pratique la démagogie maisc’était aussi le cas de la gauche au pouvoir. Bien sûr, il y a une différence de degré.
     » Hayek et la critique de l’économie planifiée de l’école autrichienne sont alors devenus populaires » Ha bon ? Pas mal d’économistes ne connaissent même pas l’école autrichienne. Friedman et le monétarisme sont bien plus populaires et bien plus connu qu’Hayek (en tant qu’économiste libéral). En plus, on peut difficilement nier le fait que les idées d’Hayek n’ont jamais été appliqués. Par exemple, il préconisait la suppression des banques centrales. Il s’est opposé à l’euro.Le courant (ultra dominant) en économie est la pensée néoclassique (pensée qui est elle même composé de plusieurs courants très différents). Or, l’école autrichienne s’oppose à la pensée néoclassique. Rien que cela montre à quel point cette école est marginale.
  3. Il est important de dire que la critique du l’économie planifiée ne vient pas seulement d’économistes libéraux mais de la très grande majorité des économistes(y compris chez la plupart des économistes de gauche). Il y a peu de questions qu font consensus chez les économistes mais la supériorité du libre marché sur l’économie planifiée est l’un des rares consensus chez les économistes (comme les bienfaits du libre échange).
    Attention, bcp d’économistes sont favorable à l’interventionnisme publique (cela ne veut pas dire qu’ils sont favorable à l’économie planifiée, au contraire).
    La plupart des économistes reconnaissent que quand l’état intervient sur le marché, il faut mieux une intervention indirecte (comme une taxe ou une subvention) qu’une intervention directe (comme la réglementation des prix) qui est en générale un désastre.
    On peut parfaitement être favorable à l’interventionnisme public et être contre l’économie planifiée. Il est important de ne pas confondre les deux. En plus, il y a suffisamment d’exemples pour illustrer le désastre de l’économie planifiée et de la la réglementation des prix.
    Sur Hayek, il avait prédit la crise de 29 en 1927 tout comme des économistes autrichiens avaient prédit la crise de 2008. https://www.youtube.com/watch?v=Xh_cfcO5WFU
  4. Le Fidesz n’est pas tant un parti populiste qu’un parti paternaliste. L’auteur confonds paternalisme et populisme. Peut être qu’il ne comprends pas mais une partie de la population (surtout rurale) à savoir l’électorat traditionnelle du Fidesz est demandeur de ce paternalisme.
    L’auteur de l’article ne semble n’avoir jamais discuter avec des électeurs traditionnels du Fidesz.
    Cet article n’a aucun intérêt: Zoltán Pogátsa est bien trop aveuglé par son idéologie pour pouvoir présenter une analyse crédible. En gros, pour lui, ce qui est la cause de l’arrivée au pouvoir du Fidesz, c’est ce qu’il considère comme le mal absolu responsable de tous les maux: le (néo)libéralisme. Si on écoute Zoltán Pogátsa, il aurait suffi que la gauche mène une vraie politique de gauche et elle serait resté au pouvoir indéfiniment et la Hongrie serait le paradis terrestre. Je lui suggérais juste de regarder la situation économique du Vénézuela (le FMI prédit une inflation en 2016 à 720%), elle est catastrophique. Cet article montre surtout à quel point il est idéologue.
    Cet article n’est guère étonnant vu que pour Zoltán Pogátsa, tous les problèmes viennent du (néo)libéralisme. Zoltán Pogátsa serait capable de dire que l’échec du communisme est dû au néolibéralisme.
    Zoltán Pogátsa doit arrêter de prendre ses délires pour des réalités. Je lui conseille vivement d’aller vivre au Vénézuela, le paradis chaviste. Cela nous éviteras de devoir écouter toutes les débilités qu’il dit sans cesse.
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